La cour

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La cour actuelle a d’abord été un chemin communal. Les deux bâtiments qui la bordent, avaient encore un propriétaire différent en 1773. En 1818, le cadastre nous informe qu’ils appartiennent à un même propriétaire.

Le petit bâtiment est une ancienne maison de journalier. Il allie la construction en pierre et en colombage.

Au premier étage où se trouvaient la cuisine et la salle de séjour, la fenêtre de style renaissance présente le millésime « 1616 ». Cette date classe cette construction parmi les plus anciennes d’Albé.

Au-dessus, le comble s’ouvre sur une galerie fermée par un garde-corps constitué de balustres en bois tourné. Il était réservé à l’entreposage des céréales et des fruits. Au rez-de-chaussée se trouvaient le cellier et l’étable.

Cette maison est un modèle réduit du type d’habitat qui fait l’originalité du village d’Albé : la maison de paysan-viticulteur à étable et cellier contigus. Vous pouvez admirer quelques exemplaires magnifiques dans la rue de l’Erlenbach et la rue de la chapelle.

Le bâtiment massif est une ancienne exploitation agricole construite en pierre. C’est une maison d’un seul bloc dont le toit recouvre à l’avant le logis et à l’arrière l’exploitation agricole (fenil, grange et étable).

Le cellier ou cave a été aménagé sous le logis. La clef d’arcade qui surmonte sa porte d’accès reproduit dans un écu des symboles professionnels : un couteau à bardeau, deux daviers de tonnelier et un maillet. On peut y lire le millésime « 1709 », année de la construction du cellier, ainsi que les initiales des constructeurs, AVDS et SM, qui désignent Augustin VON DER SCHEER et son épouse Suzanna MEYBLUMIN. Le linteau surmontant la porte d’entrée du logis, est lui aussi orné d’un millésime « 1721 » et des initiales du couple constructeur. On remarquera le décalage entre l’année de construction du cellier et celle du logis.

De la cour, on accède à la porte d’entrée de l’habitation au moyen d’un escalier de pierre qui date de 1947. Il remplace l’escalier primitif constitué d’une seule volée montant perpendiculairement de la cour au perron entre deux garde-corps en pierre. La protection contre les intempéries était assurée par un toit de tuiles prenant appui sur les trois gros corbeaux de grès qui surplombent toujours la porte d’entrée. Ce réaménagement a été nécessaire pour gagner sur la cour, l’espace nécessaire au passage des véhicules.